Premier Horizon: Limites
Horizon barbelé plein d'épines sans rose
Horizon de récits sans vers et sans prose
Horizon blanc lumière sans couleurs ni éclats
Horizon limité sans barrières ni joies
L'horizon me regarde c'est un cheval boiteux
Et moi son temps passé me reflète en ses yeux
Un regard chromatique aux couleurs estompées
Et un corps de la mort aux couleurs triturées
C'est là le seul chemin et rien pour l'arrêter
Pérégrinant longtemps sentier de ma pensée
Je suis cette étincelle qui y mettra le feu
Je suis ce suicidaire qui avance boiteux
Je regarde l'horizon rougeoyant
Le sang vain coulant doucement dans le lointain
Main sur le cœur poing serré seins en pleurs
Fleurs sans pétales odeur de mort horreur scandales
Horizon limitant mes propres horizons
Olivier sans olives olive sans oliviers
Réel ou irréel si tant est que réel
Imaginaire faussé créant l'imaginaire
Zarathoustra lui même n'est que Zarathoustra
Oméga sans alpha est toujours l'oméga
Néant de ce monde quand ce monde de néant
Grands horizons folie vague meurtrière
Terre nourricière raison regards réduits
Orient rouge dictature
Democrature dissident monde qui bouge
Pas à pas je recule car l'histoire n'est pas sûre
Qui parsemée d'embûches se finit sur un mur
Des histoires empilées des briques à l'infini
Des briques posées par l'homme clôturant ma folie
Je suis un être libre pourtant plein de limites
Tableau bien encadré mais sans lignes de fuite
Regarde mes yeux fixés ils fixent le passé
Car le futur fait peur qui de noir crayonné
Quand tout et son contraire
N'est que l'inverse de ce qui est sans être
Je me perds dans l'horizon qui en devient un autre
Toujours plus loin de moi comme un songe qui s'estompe
Encre de Chine coulant en ce noir occident
Elle écrit sur nos murs engagés des mots eux décriés
Car l'utopie est morte les Dazibao brûlés